Originaire du Berry, c’est au contact du monde rural que s’est progressivement construite mon affinité au paysage. Cependant la notion même de paysage ne s'appréhende pas d'emblée et s’y perdre est monnaie courante. Pour espérer embrasser sa totalité, il faut, à la manière de la souris, se faufiler par la petite porte ; la mienne fut celle de la botanique.

Passionné par le règne végétal donc, sa complexité, sa diversité, c’est à travers lui que l’œil s’aiguise, s’élargit, voit plus loin. La biologie, l’écologie, la géologie, la climatologie, l’entomologie… autant de disciplines qui s’ouvrent à mesure que l’on s’intéresse aux plantes. Ensuite vient l’envie de garder en mémoire. Les herbiers, le dessin, la photographie, l’écriture ; et bientôt la poésie, la vidéo.

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Entre paysan et paysage, le glissement phonétique semble ténu ; ténu oui, mais non moins révolutionnaire. Issu d’une famille paysanne, le paysage, où en tout cas le miens, s’est adossé et construit par analogie avec une relation symbiotique à la terre (au sens large du terme).

Ce n’est qu’à la suite d'un long cheminement que le paysage m'est progressivement apparu dans toute la plénitude de sa notion. 

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Aujourd’hui, finalement diplômé d’état en tant que concepteur paysagiste, ayant étudié au Potager du Roi à Versailles, c’est bien la cause DU paysage - j’entends du paysage dans son ensemble, dans toute l’épaisseur de sa substance - dont je plaide la cause.